Elle décède par suite d’avortement clandestin par négligence de l’agent de santé
Une nuit de l’année 2018 dans une commune rurale, Fatim et sa maman se rendirent dans un centre de santé. A la question de l’agent de santé de garde ce jour, qui était le motif de leur consultation, la mère répondit que sa fille avait des malaises et ne voyait plus ses menstrues depuis quelques temps. L’agent de santé procéda à un test de grossesse qui s’est avéré positif.
C’est après qu’à la maison, Fatim se confia à sa maman qu’elle avait eu une relation incestueuse avec son frère ainé qui est donc l’auteur de cette grossesse.
Sa mère, l’air étonné s’adresse à sa fille « quel âge as-tu ? et quelle classe fais-tu ? » l’interrogea-t-elle. « Toi à 17 ans et en classe de troisième tu veux me faire croire que tu es suffisamment bête pour laisser ton frère avoir des relations sexuelles avec toi jusqu’à tomber enceinte sans informer quelqu’un ? Dis-moi la vérité et donne-moi le nom de celui qui t’a enceinté sinon j’en parle à ton père.
La jeune fille insista sur le fait que c’est bien son frère qui est l’auteur de sa grossesse et qu’elle n’a pas la force mentale d’être la mère de l’enfant de son frère.
Sa maman toute déboussolée par cette horrible nouvelle, ne savait que faire maintenant et dans le souci de protéger l’honneur de sa famille, elle décide de recourir à un avortement clandestin. Elle va donc voir une vielle dame qui dit avoir une potion pour remédier à la situation. Elle prit la potion et alla donner à sa fille qui accepte de saisir cette dernière chance.
Quand Fatim bu la potion, quelques minutes après, elle commença à saigner abondamment et rendit l’âme dans d’indicibles souffrances.
La jeune Fatim est morte en recourant à l’avortement clandestin alors qu’elle était éligible à un avortement médicalisé selon la loi en vigueur au Burkina Faso. Et cela, à cause de l’ignorance par Fatim et sa mère du cadre juridique de l’avortement.