La formation de 40 para-juristes en 02 sessions au profit du district sanitaire de Bogodogo s’est achevée à Ouagadougou ce 03 mars 2020. C’est sur une note de satisfaction que les participants ont regagné leur site d’intervention 06 Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de l’ arrondissement 11 et 10 CSPS de la commune rurale de Saaba . Ils sont aptes désormais à défendre juridiquement les conditions d’accès à l’avortement sécurisé au Burkina.
Le cadre juridique national ( notamment le code pénal_ art 513-13, le code de santé publique-art 93, la loi sur la Santé de la Reproduction art 21) exposent les bases légales de l’avortement médicalisé pour les cas de grossesses issues de viol, d’inceste, le cas où la poursuite de la grossesse menace la vie et la santé de la mère ainsi que le cas où il y’a une malformation du fœtus.
En sus, il faut retenir que le Burkina a signé et ratifié depuis 2006, le protocole additionnel à la charte africaine des Droits de l’homme, relatif aux droits des femmes (dit protocole de Maputo) où il s’est engagé en son article 14.2.c à offrir plus d’accès aux soins d’avortement médicalisé afin de réduire les décès liés aux avortements clandestins.
ONIDS nourrit l’espoir que ces para- juristes soient de vrais relais d’information juridique au sein de la communauté.
Ensemble, brisons les tabous pour permettre à nos jeunes filles et mamans de ne plus mourir par ignorance!