Une étude effectuée par ONIDS a démontré que près de 16, 1% des sociétés privées du Burkina Faso ne respectent pas la responsabilité sociale d’entreprise (RSE). Cette enquête entre dans le cadre du projet « Agir pour une responsabilité, sociale accrue des entreprises privées en matière de financement de la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, de l’enfant et de l’adolescence et de Nutrition (SRMNEA-N) au Burkina Faso ». Le bilan de ces recherches a été présenté le jeudi 28 décembre 2023 à Ouagadougou.
Partit du constat que la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un secteur beaucoup ignoré, et méconnu dans certaines entreprises, l’organisation pour de nouvelle initiatives en développement et santé (ONIDS) a initié le projet « Agir pour une responsabilité, sociale accrue des entreprises privées en matière de financement de la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, de l’enfant et de l’adolescence et de Nutrition (SRMNEA-N) au Burkina Faso ». Il a été financé par Action International (PAI), et a eu une durée d’exécution de 24 mois.
Dans le cadre de ce projet, une enquête a été menée au sein de 190 sociétés privées du Burkina. Il a été question de collecter des données et d’analyser la démarche de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) au sein de ces entreprises sélectionnées.
Au terme de cette recherche, il est ressorti que la RSE est l’apanage des grandes entreprises et que seules les sociétés qui ont un chiffre d’affaires au-delà de 10 milliards de FCFA ont une connaissance de la démarche de la RSE. Il a également été révélé que le domaine santé sexuel et nutrition est pris en compte dans ces institutions. En revanche la RSE ne constitue pas une priorité pour les entreprises à revenus modestes et ne représente que 16,1%. En en croire, le chargé de l’enquête, Dr Simon Nassa, l’instabilité économique, l’insuffisance des ressources, la volatilité des taux d’échanges sont entre autres des difficultés qui réduisent l’investissement de certaines entreprises dans les RSE.
Dr Simon Nassa, chargé de l’enquête
A l’issus de cette étude, des recommandations ont été formulées dont l’élaboration et le renforcement des cas de RSE ,la formation des cadres de certaines entreprises sur la démarche RSE, la formulation d’amendes pour inciter les entreprises à adopter la démarche RSE , la mise en place d’un système pour récompenser la bonne gouvernance des entreprises, et sanctionner celles qui vont à l’encontre de certains principes, l’intégration du secteur santé dans la démarche RSE, l’approvisionnement des entreprise en médicaments disposant de centre de santé essentiel à des prix abordable…
Clémentine Tarnagda, directrice exécutive de ONIDS
A en entendre Clémentine Tarnagda, directrice exécutive de ONIDS « A la suite de ce projet, il prévu une autre analyse pour montrer le domaine sur lequel chaque entreprise investit le plus » a-t-elle informé.
Annick HIEN/MoussoNews